Archive de l’étiquette ChallengeAZ

B… Bonniers

En ce deuxième jour du Challenge AZ 2017, j’ai décidé, pour la lettre B, de m’intéresser à une église, celle de Lobbes-Bonniers, près d’Anderlues, dans la région de Charleroi en Belgique. Ma famille paternelle a vécu à Lobbes pendant près de 60 ans ; pendant ce temps, bien des choses s’y sont passées.

L'église des Bonniers vers 1914

Tout commence vers 1895 : à cette époque, Émile Briquet, âgé de 25 ans, installe derrière l’église des Bonniers la première version des Établissements Briquet-Romain, où seront fabriqués, pendant plus de trois quarts de siècle, toutes sortes d’équipements métalliques pour usines : machines-outils, escaliers métalliques anti-dérapants, etc. Rapidement, le succès de l’atelier permet à l’entreprise de croître : en 1911 déjà, une délégation de celui-ci est présente à l’exposition de Charleroi.

Pendant la première guerre mondiale, Émile Briquet décide de s’exiler à Paris, où il installe une succursale de son atelier. En rentrant, il agrandit celui-ci à plusieurs reprises, la reconstruction faisant fonctionner celui-ci à plein régime. En 1929, sa fille Anna Briquet épouse Désiré Druenne dans l’église des Bonniers toute proche ; leur photo de mariage fut prise sur le côté droit de l’église, à l’emplacement précis que viendra bientôt recouvrir l’atelier.

L’année suivante, en 1930, leur fils unique Jacques sera (selon ses dires, mais cela n’a pas été vérifié) le premier à être baptisé dans l’église après sa première consécration ; plus tard encore, en 1957, le premier fils de Jacques sera quant à lui le premier à être baptisé dans cette même église fraîchement reconsacrée après un incendie qui l’avait ravagée au cours des années 1950.

Mariage de Désiré et Anna, sur le côté de l'église, en 1929

C’était aussi dans cette église qu’en 1956, Jacques avait épousé Mary Reul, rencontrée par l’intermédiaire du frère de cette dernière, avec qui Jacques avait été à l’école. C’est Jacques qui hérita de la gestion de l’entreprise à la suite de son grand-père Émile et de son père Désiré, décédé en 1950.

En cette même année 1956, enfin, Anna Briquet, fille d’Émile et épouse de Désiré, se porta volontaire pour devenir marraine de la nouvelle cloche de l’église des Bonniers, la précédente ayant été enlevée par les Allemands en 1943. Si l’entreprise ferma définitivement ses portes vers 1976, le bâtiment à côté de l’église resta longtemps en place, même si un incendie le ravagea quelques années plus tard. Il fut ensuite démoli.

L’église des Bonniers contempla ainsi, en un temps relativement restreint, une des périodes les plus passionnantes de l’histoire de cette famille : celle où les Druenne et leurs familles alliées parvinrent à élever leur condition au moyen d’une petite entreprise régionale.

A… Archives

Pour la deuxième fois, j’ai décidé de me lancer dans le Challenge AZ : il s’agit, pour les généalogistes qui le désirent, de publier sur leur site un article par jour (sauf le dimanche) au cours du mois de juin, commençant par chacune des lettres de l’alphabet (retrouvez mes articles de l’an dernier ici).

Un thème pour 2017

Si mes articles de l’an dernier allaient un peu dans tous les sens, j’ai décidé cette année de me concentrer sur l’histoire familiale sous l’angle des archives. Par ce mot, j’entends deux catégories :

Les archives familiales

Trop longtemps, j’ai délaissé les archives familiales, croyant avoir découvert tout ce qu’il y avait à découvrir. Pourtant, relire les documents, faire des rapprochements, des comparaisons et des déductions permet de découvrir de nombreuses histoires, informations et même secrets qui étaient perdus. Au cours de ce Challenge, je me concentrerai donc particulièrement sur les documents dont je dispose et sur la manière dont les exploiter me permet parfois de faire de surprenantes découvertes.

Les archives publiques

Maîtriser les archives publiquement disponibles demande une expertise qui ne s’acquiert, en ce qui me concerne, que très lentement. Ayant l’habitude de mener mes recherches sur plusieurs plans, je suis constamment à la découverte de nouvelles informations, et donc, de nouvelles techniques pour y accéder. En ce moment, je m’efforce notamment de comprendre le fonctionnement des archives canadiennes et américaines, afin d’étudier la généalogie de lointains cousins émigrés.

Des objectifs à long terme

En jonglant avec ces archives, autour desquelles graviteront mes articles au cours du mois qui vient, je vise à avancer dans trois grands projets, distincts mais liés :

Le premier objectif consiste à construire, de manière mi-publique, mi-privée, un site familial le plus complet possible, sur lequel tous pourront retrouver ce que je connais de l’histoire de ma famille et le résultat de mes recherches, et sur lequel les membres de ma famille pourront accéder aux archives familiales privées que je numérise petit à petit. C’est l’objectif sur lequel je suis le plus avancé. En mettant en valeur les archives familiales, ce Challenge AZ me permettra d’y travailler.

Le deuxième objectif est plus ambitieux : il consiste à vérifier toutes les informations généalogiques que j’ai accumulées au fur et à mesure de mes recherches. Je n’ai pas toujours été aussi rigoureux qu’aujourd’hui : il s’agit ainsi pour moi, depuis le début de cette année, de vérifier, une par une, toutes les dates et autres informations de mon arbre. J’en parlerai dans un prochain article. Ce projet étant impossible sans les archives publiques, m’intéresser à ces dernières au cours de ce Challenge me fera le plus grand bien !

Le troisième objectif, enfin, consiste à réaliser un gros rapport généalogique – photos, histoires, arbres généalogiques, index – reprenant toutes mes connaissances au sujet des familles Druesne, Druenne, etc. Dans cette perspective, un approfondissement de mon étude des archives qui sont à ma disposition ne pourra être que positif !

Me voici donc, au commencement de ce mois de juin, armé d’une liste d’idées pour les articles qui viendront illustrer quelques-unes des archives avec lesquelles je travaille.

Z… Z’est fini !

Za y est. Z’est fini. Ce Challenge AZ est terminé ! Malgré mes examens, il a été une formidable expérience, qui fait réfléchir et qui, surtout, donne plein d’idées pour la suite, que celles-ci surgissent à la lecture des articles des autres participants au Challenge ou tout simplement lors de la rédaction de nos propres articles. J’en ai mentionné quelques-unes hier.

J’ai bien l’intention, plus encore qu’avant ce challenge, de perpétuer la rédaction de ce blog et de continuer mes recherches. Bientôt, je partirai poursuivre mes études à l’étranger, de sorte que je suis incapable de prédire le temps qui me sera disponible pour la rédaction de ce blog l’an prochain.

Retrouvez ici un petit récapitulatif des articles publiés sur ce blog au cours de ce Challenge !

Y… Y a plus qu’à !

Le terme de ce ChallengeAZ arrive doucement. Au cours de tout ce mois de juin, tous les jours à l’exception des dimanches, parfois un peu en retard, j’ai publié, comme beaucoup d’autres « généablogueurs », un article par jour, commençant par une lettre à chaque fois différente de l’alphabet. Parfois, mes articles étaient clairement moins approfondis que d’autres : je m’en excuse, j’étais en pleine session d’examens pendant la plus grande partie du mois ! Voici donc le vingt-cinquième et avant-dernier article : Y a plus qu’à.

Oui, il n’y a plus qu’à. J’ai des tas de projets pour ma généalogie : entre bien d’autres idées, on y trouve…

  • Continuer de numériser et de classer les tas d’archives familiales, y compris les Super8 familiaux ;
  • Rédiger un grand rapport reprenant, au moins pour chacun des 255 ancêtres des 8 générations complètes de mes ancêtres, des tas de photos, de biographies, d’informations, d’arbres généalogiques, etc. ;
  • Continuer à interroger les personnes âgées de ma famille afin d’en connaître plus sur l’époque de leur enfance ;
  • Mieux visualiser les branches familiales que j’étudie au moyen de cartes et de lignes du temps ;
  • Améliorer ma manière de me poser des questions ;
  • Continuer à nourrir ce site, notamment en y ajoutant une page par branche de mes grands-parents, à la manière de la page Reul ;
  • Etc.

Bref, il y a encore du boulot !

X… L’éternel(le) inconnu(e)

Nous devons tous le savoir : malgré toutes les recherches que nous pouvons faire en une vie de généalogiste, il y aura toujours des cousins dont nous n’entendrons jamais parler, toujours des ancêtres qui ne seront jamais découverts, et qui resteront à jamais dans l’oubli…

C’est l’histoire d’une femme appelée Marguerite Polvin. Elle était la fille de Jean François Polvin et Marie Marguerite Leleu. Marguerite est née le 4 juillet 1674, elle a épousé Jean Baptiste Meunier le 22 août 1695. De lui, elle a eu 7 enfants, dont 5 ont vécu au-delà de leur cinquième année. Toute sa vie, Marguerite a été une femme attentive, active et présente pour les siens… Pourtant, par un concours de circonstances – manque de suivi de la part du curé qui rédigeait les actes, mauvais stockage de ces derniers, incendie des archives, etc. -, Marguerite tombera à tout jamais dans l’oubli. Jamais plus, elle ne fera l’objet de recherches quelconques, et jamais plus personne ne pensera à elle, car il ne reste rien de Marguerite.

Cela peut paraître évident, mais il faut y penser ! Le cas de Marguerite, inventé bien sûr, est loin d’être unique. À nous, généalogistes, de faire de la place à tous ces invisibles qui peuplent nos arbres !

V… Un truc de Vieux ?

La généalogie, un truc de vieux ? Peut-être. Ou peut-être pas.

Certes, la généalogie consiste avant tout à remuer le passé, quelle qu’en soit la motivation. Et le passé, c’est – traditionnellement, du moins – un truc de vieux. Il fut une époque, il n’y a pas si longtemps, où seuls les retraités pouvaient se permettre de faire des recherches sans fin en se déplaçant d’une ville à l’autre pour aller consulter des archives, en multipliant les feuilles volantes et des photos d’inconnus qui, paraît-il, seraient de lointains ancêtres et/ou cousins. Mais ça, c’est la généalogie 1.0.

Avec internet a commencé le temps de la généalogie 2.0. Aujourd’hui, la généalogie a pris un nouveau tournant. Il suffit de quelques clics pour trouver un acte depuis chez soi, pour construire un arbre unique plutôt que des tas d’arbres sur feuilles volantes ou encore pour partager ses recherches avec des inconnus et découvrir les résultats de leurs propres recherches. Tout ça, malheureusement, n’est pas (encore ?) à la portée de tout le monde ; ce n’est pas une chose évidente que de manipuler internet pour y trouver les tas d’informations qui s’y trouvent.

De plus en plus, l’âge moyen des généalogistes diminue. Se construisent différents « groupes », différentes « catégories » : ceux qui préfèrent « la méthode ancienne », et ceux qui sont passés à l’ère numérique. On pourrait ajouter, à la rigueur, une troisième classe : ceux qui ont passé le cap de la rédaction d’un blog de généalogie ! Je pense sincèrement que chaque manière de fonctionner a de sérieux atouts… Quelle sera la prochaine étape ?

U… Uniques par milliers

Uniques. Nous sommes tous uniques. Nos ancêtres aussi… Et pourtant, nous les traitons en masse : « telle génération », « telle branche », etc., comme si, finalement, nous manipulions d’innombrables caisses de bouquins sans valeur. Après tout, chaque ancêtre est unique !

Non : je refuse de me satisfaire d’un nom et de deux ou trois dates pour résumer une vie. C’est pourquoi, non seulement pour l’intérêt mais aussi par respect pour ces milliers d’ancêtres et de cousins, je refuse de collectionner des noms et des dates indéfiniment, sans chercher à en savoir plus. C’est la raison pour laquelle il est selon moi très important de se poser de bonnes questions, comme j’en parlais il y a quelques jours. Qui était tel ou tel ancêtre ? Pour quelles raisons a-t-il appelé son fils Pierre, sa fille Marguerite ? Quelles périodes difficiles a-t-il pu traverser, quelle biographie pourrait-on lui attribuer ?

Notre rôle, à nous généalogistes, n’est pas seulement de retrouver le nom des « vieux ». Ce ne sont pas des timbres, des bagues de cigares ou encore des pièces de monnaies étrangères ! Notre rôle est de faire revivre chacun de ces ancêtres, individuellement. De simples faits peuvent en dire tellement sur une vie ! Et si vous connaissez les noms de plusieurs milliers de vos ancêtres, tant mieux : vous avez toute une vie pour écrire la leur.

T… Tombes

Aaah mais voici un sujet réjouissant ! Bon, d’accord, j’aurais pu trouver mieux. Il me fallait ce mot en T.

Même si je suis à la recherche de toute ressource capable de m’aider dans mes recherches généalogiques, je dois bien avouer que je ne me sers pas beaucoup des tombes, et de leurs relevés et photos disponibles. Pourtant, lorsque l’on fait des recherches sur des parents relativement « récents », les tombes peuvent permettre de trouver de nouvelles informations. Trouver la tombe de quelqu’un via internet peut permettre de trouver son acte de décès, grâce à la date ou l’année souvent indiquée sur la tombe, de retrouver plus facilement ses descendants si ceux-ci n’ont pas quitté la commune, ou encore de remonter la généalogie de cette personne pour voir si elle n’est pas liée avec nous. Pour ma part, ayant récemment eu la chance de recevoir un mois d’abonnement gratuit à des données généalogiques, j’ai ainsi retrouvé des informations sur une dizaine de parents éloignés, issus d’une branche que je n’avais pas encore étudiée. J’ai ainsi, sans partir de chez moi, accès à une photo de leur tombe, leurs années de naissance et de décès et même, dans certains cas, d’une petite photo attachée à la sépulture.

Leçon de ce bref billet : ne négliger aucune source !

S… Signatures

Il m’est souvent arrivé de réaliser que les signatures de nos ancêtres sont souvent ce qu’il nous reste de plus personnel d’eux. Cachés en bas d’un acte, souvent différentes, parfois sous formes de simples croix d’illettrés… Petit aperçu, bien sommaire, de signatures d’ancêtres.

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R… Ruesnes

Toujours en train d’essayer de me rattraper dans ce Challenge AZ, voici mon article, très bref, pour la lettre R…

Petit retour, car mieux vaut trop que pas assez, sur l’origine de mon nom de famille. Druenne vient de la contraction de « de Ruesnes« . Ce nom désignait donc, à l’origine, celui qui venait de Ruesnes, un tout petit village perdu entre Maubeuge et Valenciennes, dans le Nord de la France. Parmi les grandes branches de Druenne, Druesne, etc. que j’ai étudiées jusqu’à présent, toutes viennent de la région de Ruesnes. Je ne connais qu’une poignée de Druesne ayant réellement vécu à Ruesnes.

La plupart des Druesne que je connais viennent de Forest-en-Cambrésis, à quelques kilomètres de Ruesnes. Tous, ou presque, sont mes cousins. De Forest ou d’ailleurs, il m’en reste de nombreux à découvrir : mon arbre s’alourdit chaque jour !

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Histoire familiale

Forest-en-Cambrésis