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Z… Z’est fini !

Za y est. Z’est fini. Ce Challenge AZ est terminé ! Malgré mes examens, il a été une formidable expérience, qui fait réfléchir et qui, surtout, donne plein d’idées pour la suite, que celles-ci surgissent à la lecture des articles des autres participants au Challenge ou tout simplement lors de la rédaction de nos propres articles. J’en ai mentionné quelques-unes hier.

J’ai bien l’intention, plus encore qu’avant ce challenge, de perpétuer la rédaction de ce blog et de continuer mes recherches. Bientôt, je partirai poursuivre mes études à l’étranger, de sorte que je suis incapable de prédire le temps qui me sera disponible pour la rédaction de ce blog l’an prochain.

Retrouvez ici un petit récapitulatif des articles publiés sur ce blog au cours de ce Challenge !

Y… Y a plus qu’à !

Le terme de ce ChallengeAZ arrive doucement. Au cours de tout ce mois de juin, tous les jours à l’exception des dimanches, parfois un peu en retard, j’ai publié, comme beaucoup d’autres « généablogueurs », un article par jour, commençant par une lettre à chaque fois différente de l’alphabet. Parfois, mes articles étaient clairement moins approfondis que d’autres : je m’en excuse, j’étais en pleine session d’examens pendant la plus grande partie du mois ! Voici donc le vingt-cinquième et avant-dernier article : Y a plus qu’à.

Oui, il n’y a plus qu’à. J’ai des tas de projets pour ma généalogie : entre bien d’autres idées, on y trouve…

  • Continuer de numériser et de classer les tas d’archives familiales, y compris les Super8 familiaux ;
  • Rédiger un grand rapport reprenant, au moins pour chacun des 255 ancêtres des 8 générations complètes de mes ancêtres, des tas de photos, de biographies, d’informations, d’arbres généalogiques, etc. ;
  • Continuer à interroger les personnes âgées de ma famille afin d’en connaître plus sur l’époque de leur enfance ;
  • Mieux visualiser les branches familiales que j’étudie au moyen de cartes et de lignes du temps ;
  • Améliorer ma manière de me poser des questions ;
  • Continuer à nourrir ce site, notamment en y ajoutant une page par branche de mes grands-parents, à la manière de la page Reul ;
  • Etc.

Bref, il y a encore du boulot !

X… L’éternel(le) inconnu(e)

Nous devons tous le savoir : malgré toutes les recherches que nous pouvons faire en une vie de généalogiste, il y aura toujours des cousins dont nous n’entendrons jamais parler, toujours des ancêtres qui ne seront jamais découverts, et qui resteront à jamais dans l’oubli…

C’est l’histoire d’une femme appelée Marguerite Polvin. Elle était la fille de Jean François Polvin et Marie Marguerite Leleu. Marguerite est née le 4 juillet 1674, elle a épousé Jean Baptiste Meunier le 22 août 1695. De lui, elle a eu 7 enfants, dont 5 ont vécu au-delà de leur cinquième année. Toute sa vie, Marguerite a été une femme attentive, active et présente pour les siens… Pourtant, par un concours de circonstances – manque de suivi de la part du curé qui rédigeait les actes, mauvais stockage de ces derniers, incendie des archives, etc. -, Marguerite tombera à tout jamais dans l’oubli. Jamais plus, elle ne fera l’objet de recherches quelconques, et jamais plus personne ne pensera à elle, car il ne reste rien de Marguerite.

Cela peut paraître évident, mais il faut y penser ! Le cas de Marguerite, inventé bien sûr, est loin d’être unique. À nous, généalogistes, de faire de la place à tous ces invisibles qui peuplent nos arbres !

W… Waouh !

« WAOUH ! », disent mes cousins lorsque je leur raconte brièvement le contenu de mes recherches. « C’est incroyable tout ce que tu as découvert ! ». Oui, c’est super, mais en soi… Tout existait déjà, je n’ai fait que croiser des informations ! Au départ de quelques informations laissées par des membres de ma famille plus ou moins éloignée au sujet de certaines branches de la généalogie familiale, je m’efforce de reconstituer au maximum l’histoire de notre famille. Comme je l’expliquais il y a quelques jours dans cet article, je cherche à respecter au maximum l’individualité de mes ancêtres en les considérant individuellement pour en écrire l’histoire, d’après tout ce que je peux trouver à leur sujet. Ce n’est pas facile, cela prend beaucoup de temps, mais tout va bien : j’ai toute la vie devant moi !

Ce qui est surtout « waouh », en fin de compte, c’est le fait de se rendre compte de l’immense amas d’information que serait une histoire complète de la famille, en passant par chacun des ancêtres que je partage avec mes frères, sœurs, parents et cousins. Imaginez donc un grand livre reprenant un récit de la vie de chacun, avec une photo lorsque c’est possible… Ne serait-ce pas un merveilleux héritage ? Moi, j’en rêve. Et j’y travaille chaque jour !

V… Un truc de Vieux ?

La généalogie, un truc de vieux ? Peut-être. Ou peut-être pas.

Certes, la généalogie consiste avant tout à remuer le passé, quelle qu’en soit la motivation. Et le passé, c’est – traditionnellement, du moins – un truc de vieux. Il fut une époque, il n’y a pas si longtemps, où seuls les retraités pouvaient se permettre de faire des recherches sans fin en se déplaçant d’une ville à l’autre pour aller consulter des archives, en multipliant les feuilles volantes et des photos d’inconnus qui, paraît-il, seraient de lointains ancêtres et/ou cousins. Mais ça, c’est la généalogie 1.0.

Avec internet a commencé le temps de la généalogie 2.0. Aujourd’hui, la généalogie a pris un nouveau tournant. Il suffit de quelques clics pour trouver un acte depuis chez soi, pour construire un arbre unique plutôt que des tas d’arbres sur feuilles volantes ou encore pour partager ses recherches avec des inconnus et découvrir les résultats de leurs propres recherches. Tout ça, malheureusement, n’est pas (encore ?) à la portée de tout le monde ; ce n’est pas une chose évidente que de manipuler internet pour y trouver les tas d’informations qui s’y trouvent.

De plus en plus, l’âge moyen des généalogistes diminue. Se construisent différents « groupes », différentes « catégories » : ceux qui préfèrent « la méthode ancienne », et ceux qui sont passés à l’ère numérique. On pourrait ajouter, à la rigueur, une troisième classe : ceux qui ont passé le cap de la rédaction d’un blog de généalogie ! Je pense sincèrement que chaque manière de fonctionner a de sérieux atouts… Quelle sera la prochaine étape ?

U… Uniques par milliers

Uniques. Nous sommes tous uniques. Nos ancêtres aussi… Et pourtant, nous les traitons en masse : « telle génération », « telle branche », etc., comme si, finalement, nous manipulions d’innombrables caisses de bouquins sans valeur. Après tout, chaque ancêtre est unique !

Non : je refuse de me satisfaire d’un nom et de deux ou trois dates pour résumer une vie. C’est pourquoi, non seulement pour l’intérêt mais aussi par respect pour ces milliers d’ancêtres et de cousins, je refuse de collectionner des noms et des dates indéfiniment, sans chercher à en savoir plus. C’est la raison pour laquelle il est selon moi très important de se poser de bonnes questions, comme j’en parlais il y a quelques jours. Qui était tel ou tel ancêtre ? Pour quelles raisons a-t-il appelé son fils Pierre, sa fille Marguerite ? Quelles périodes difficiles a-t-il pu traverser, quelle biographie pourrait-on lui attribuer ?

Notre rôle, à nous généalogistes, n’est pas seulement de retrouver le nom des « vieux ». Ce ne sont pas des timbres, des bagues de cigares ou encore des pièces de monnaies étrangères ! Notre rôle est de faire revivre chacun de ces ancêtres, individuellement. De simples faits peuvent en dire tellement sur une vie ! Et si vous connaissez les noms de plusieurs milliers de vos ancêtres, tant mieux : vous avez toute une vie pour écrire la leur.

S… Signatures

Il m’est souvent arrivé de réaliser que les signatures de nos ancêtres sont souvent ce qu’il nous reste de plus personnel d’eux. Cachés en bas d’un acte, souvent différentes, parfois sous formes de simples croix d’illettrés… Petit aperçu, bien sommaire, de signatures d’ancêtres.

Signatures-resized

R… Ruesnes

Toujours en train d’essayer de me rattraper dans ce Challenge AZ, voici mon article, très bref, pour la lettre R…

Petit retour, car mieux vaut trop que pas assez, sur l’origine de mon nom de famille. Druenne vient de la contraction de « de Ruesnes« . Ce nom désignait donc, à l’origine, celui qui venait de Ruesnes, un tout petit village perdu entre Maubeuge et Valenciennes, dans le Nord de la France. Parmi les grandes branches de Druenne, Druesne, etc. que j’ai étudiées jusqu’à présent, toutes viennent de la région de Ruesnes. Je ne connais qu’une poignée de Druesne ayant réellement vécu à Ruesnes.

La plupart des Druesne que je connais viennent de Forest-en-Cambrésis, à quelques kilomètres de Ruesnes. Tous, ou presque, sont mes cousins. De Forest ou d’ailleurs, il m’en reste de nombreux à découvrir : mon arbre s’alourdit chaque jour !

EN SAVOIR PLUS

Histoire familiale

Forest-en-Cambrésis

Q… Se poser les bonnes questions

Je reprends ce Challenge AZ là où je l’avais laissé il y a quelques jours suite à une fin d’examens un peu difficile. J’ai donc un peu de retard à rattraper, c’est pourquoi cet article et les suivants seront un peu plus courts que d’habitude.

Aujourd’hui, je voudrais parler de l’art de poser des questions. Collectionner de « simples » noms, lieux et dates rend vite la généalogie lassante, à l’exception cependant des périodes où, comme moi en ce moment, on est sur le point de compléter une génération complète d’ancêtres ! Il est donc important d’apprendre à se poser des questions qui permettent à la fois de trouver des choses intéressantes et d’en savoir un peu plus sur la vie de nos ancêtres.

Je n’ai pas de méthode miracle à proposer pour poser les questions qui mènent aux trésors de la généalogie que nous rêvons tous d’atteindre un jour. J’ai cependant quelques conseils, issus de mon humble expérience personnelle…

  • Les bases. Les questions les plus basiques, qui peuvent déjà permettre de faire de belles découvertes, peuvent tenir en un tableau : quand est né l’individu ? Quel âge avaient ses parents ? Combien avait-il de frères et soeurs ? Est-il né au même endroit que ses parents, ses frères et ses soeurs ? Si non, pourquoi ? Est-ce loin des autres lieux de naissance relevés dans la famille ? Quel était le métier de la personne concernée ? En quoi cela consistait-il ?
  • Personnaliser les questions. Une fois les questions de base posées, s’intéresser plus précisément à l’individu dans sa singularité peut mener à de belles découvertes. Quelles sont les questions éveillées par les « questions de base » dont j’ai parlé plus haut ? Que s’est-il passé dans le village, la région ou le pays de l’individu pendant sa vie ou peu avant ? Cela a-t-il eu une influence sur ce qu’il a vécu ?
  • Varier les questions. Poser une même question peut se faire de bien des manières. Une même question peut être tournée de plusieurs façons, en amenant de ce fait des réponses parfois bien différentes ! Bien des éléments de la vie de nos ancêtres ne pourront se révéler qu’en se posant les bonnes question.
  • Être logique et se servir de tous les indices. De petites choses que nous connaissons peuvent parfois nous mener à de belles découvertes ! Mettre toutes les informations dont nous disposons à profit peut permettre d’aller loin dans la réflexion. À ce sujet, je vous invite à relire la section intitulée « La Lumerette » sur cette page.

Avez-vous d’autres conseils à proposer pour se poser les bonnes questions ?

M… Mémoire familiale

La mémoire familiale est sans nul doute ce que nous, généalogistes, ayons de plus précieux. La reconstitution de la mémoire familiale perdue n’est-elle pas l’objectif et la nature de la généalogie ? Simplifions alors la tâche de nos successeurs en consignant précieusement la mémoire familiale. Il ne s’agit pas de tout garder… Mais de bien garder.

Que garder ?

Les dessins des enfants, les plus belles photos, des lettres,… Les possibilités sont nombreuses. L’important est qu’en tombant sur chacun de ces morceaux d’histoire, le généalogiste du 22ème siècle puisse comprendre, si pas tous les détails et les origines de ce qu’il tient entre ses mains, au moins situer les éléments principaux du contexte. Bref : une jolie photo parlera mieux qu’un ticket de cinéma sans autre inscription qu’une date.

Dans quelle mesure ?

Multiplier les archives, c’est multiplier les chances qu’elles soient éliminées par facilité ou par manque de place lors d’un éventuel futur déménagement. Il importe de garder un volume d’archives gérable et qui reste, autant que possible, mis en valeur : une caisse abîmée et poussiéreuse dans un grenier risque beaucoup plus de se retrouver à la poubelle qu’une jolie bibliothèque bien entretenue ! Ainsi, un tri est nécessaire. Nul besoin de conserver une photo floue, pas plus qu’un paysage qui n’évoquera rien pour nos descendants.

Sur quel support ?

Multiplier les supports, c’est multiplier les chances de conserver les documents en cas d’accident. Scanner les photos et autres documents permettra de les consulter plus rapidement, de les classer de manière intelligente et de les démultiplier à l’infini ; à l’inverse, imprimer les plus jolies photos récentes permettra d’en garder une trace en cas de perte de données informatiques.

Écrire

Enfin, le plus important à mes yeux, et le plus précieux pour nos successeurs, ce sont les traces écrites que nous laisserons. Écrivons, racontons, laissons des traces de ce que nous vivons dans notre famille ! Racontons les bêtises des enfants, les réunions de famille mémorables, la manière dont nous vivons et la société que nous voyons autour de nous : ces histoires seront des perles dans le futur !

Longue vie à la mémoire familiale !