Archive de l’étiquette Généalogie

A… Archives

Pour la deuxième fois, j’ai décidé de me lancer dans le Challenge AZ : il s’agit, pour les généalogistes qui le désirent, de publier sur leur site un article par jour (sauf le dimanche) au cours du mois de juin, commençant par chacune des lettres de l’alphabet (retrouvez mes articles de l’an dernier ici).

Un thème pour 2017

Si mes articles de l’an dernier allaient un peu dans tous les sens, j’ai décidé cette année de me concentrer sur l’histoire familiale sous l’angle des archives. Par ce mot, j’entends deux catégories :

Les archives familiales

Trop longtemps, j’ai délaissé les archives familiales, croyant avoir découvert tout ce qu’il y avait à découvrir. Pourtant, relire les documents, faire des rapprochements, des comparaisons et des déductions permet de découvrir de nombreuses histoires, informations et même secrets qui étaient perdus. Au cours de ce Challenge, je me concentrerai donc particulièrement sur les documents dont je dispose et sur la manière dont les exploiter me permet parfois de faire de surprenantes découvertes.

Les archives publiques

Maîtriser les archives publiquement disponibles demande une expertise qui ne s’acquiert, en ce qui me concerne, que très lentement. Ayant l’habitude de mener mes recherches sur plusieurs plans, je suis constamment à la découverte de nouvelles informations, et donc, de nouvelles techniques pour y accéder. En ce moment, je m’efforce notamment de comprendre le fonctionnement des archives canadiennes et américaines, afin d’étudier la généalogie de lointains cousins émigrés.

Des objectifs à long terme

En jonglant avec ces archives, autour desquelles graviteront mes articles au cours du mois qui vient, je vise à avancer dans trois grands projets, distincts mais liés :

Le premier objectif consiste à construire, de manière mi-publique, mi-privée, un site familial le plus complet possible, sur lequel tous pourront retrouver ce que je connais de l’histoire de ma famille et le résultat de mes recherches, et sur lequel les membres de ma famille pourront accéder aux archives familiales privées que je numérise petit à petit. C’est l’objectif sur lequel je suis le plus avancé. En mettant en valeur les archives familiales, ce Challenge AZ me permettra d’y travailler.

Le deuxième objectif est plus ambitieux : il consiste à vérifier toutes les informations généalogiques que j’ai accumulées au fur et à mesure de mes recherches. Je n’ai pas toujours été aussi rigoureux qu’aujourd’hui : il s’agit ainsi pour moi, depuis le début de cette année, de vérifier, une par une, toutes les dates et autres informations de mon arbre. J’en parlerai dans un prochain article. Ce projet étant impossible sans les archives publiques, m’intéresser à ces dernières au cours de ce Challenge me fera le plus grand bien !

Le troisième objectif, enfin, consiste à réaliser un gros rapport généalogique – photos, histoires, arbres généalogiques, index – reprenant toutes mes connaissances au sujet des familles Druesne, Druenne, etc. Dans cette perspective, un approfondissement de mon étude des archives qui sont à ma disposition ne pourra être que positif !

Me voici donc, au commencement de ce mois de juin, armé d’une liste d’idées pour les articles qui viendront illustrer quelques-unes des archives avec lesquelles je travaille.

Sur les traces de mes ancêtres

Le jeudi 21 juillet 2016, j’ai eu la chance de marcher dans les pas de mes ancêtres là où je ne l’avais jamais fait, là où des centaines de Druesne m’ont précédé : Ruesnes et Forest-en-Cambrésis. Si cela fait maintenant plus d’un an que j’ai découvert que c’est à Forest que sont mes origines, c’était la première fois que je m’y rendais « pour de vrai ». Un moment inoubliable ! Et pour cause…

Pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu la chance de faire une petite virée d’un soir avec mes parents. Si l’idée de cette escapade dans le Nord trottait dans ma tête depuis longtemps, c’est pourtant presque « sur un coup de tête » que nous avons pris la route pour faire de ce rêve une réalité. Mettant d’abord le cap sur Ruesnes, nous y avons découvert le petit village d’où seraient originaires les premiers Druesne à avoir porté ce nom (voir l’étymologie du nom ici). Là, peu de traces de notre famille ; je m’y attendais, car aucun Druesne de mon arbre n’a vécu bien longtemps à Ruesnes. Nous avons cependant découvert un château en ruines, ainsi que des tombes portant le nom Camaret. Les Camaret auraient-ils un lien avec les de Camaret, originaires du village de Chamaret dans la Drôme provençale, où ma famille part souvent en vacances ? De futures recherches approfondies nous le diront peut-être.

Deuxième étape de notre escapade : Forest-en-Cambrésis. Si Ruesnes n’a pas gardé beaucoup de traces visibles des Druesne, ce n’est pas le cas de Forest, où on les trouve presque à chaque coin de rue ! Ensemble, nous avons été à la découverte de la ferme de la Couronne que mon ancêtre François Simon Druesne donna à son fils Simon, qui immortalisa son passage en gravant ses initiales (S.D.) et celles de son épouse Marguerite Givry (M.G.) dans la pierre de faîte du portail d’entrée de la ferme. On y trouve aussi une pierre commémorative du passage de Jésuites en 1744. L’église du village, rebâtie après 1918 (et dont je parle ici), ne contient plus aucune trace de la tombe de Simon Druesne et d’autres de mes ancêtres qui avaient été enterrés sous le dallage.

Avant de repartir vers la Belgique, sur la proposition de mon père, nous nous sommes rendus au cimetière de Forest, tout proche de la ferme de la Couronne, pour y trouver d’éventuelles tombes de Druesne susceptibles de nous apporter des informations sur l’histoire de la famille. Et comment ! Il y en avait des dizaines ! Armé de mon appareil photo, je circulais donc entre les tombes, appelé de temps à autre par mes parents qui en trouvaient d’autres. Nous entendant parler de Druesne, une dame, de passage dans le cimetière, s’est approchée de nous : « Je suis une Druesne, moi ! », dit-elle. Quelle bonne surprise ! Nous étions donc tombés, par un immense hasard, sur une cousine très éloignée, notre plus proche ancêtre commun étant le fameux Simon Druesne ! Nous avons échangé pendant quelques dizaines de minutes au sujet de nos histoires familiales respectives. Nos contacts échangés, c’est par internet que continuent nos échanges.

Une soirée inoubliable, qui restera longtemps dans les mémoires !

Z… Z’est fini !

Za y est. Z’est fini. Ce Challenge AZ est terminé ! Malgré mes examens, il a été une formidable expérience, qui fait réfléchir et qui, surtout, donne plein d’idées pour la suite, que celles-ci surgissent à la lecture des articles des autres participants au Challenge ou tout simplement lors de la rédaction de nos propres articles. J’en ai mentionné quelques-unes hier.

J’ai bien l’intention, plus encore qu’avant ce challenge, de perpétuer la rédaction de ce blog et de continuer mes recherches. Bientôt, je partirai poursuivre mes études à l’étranger, de sorte que je suis incapable de prédire le temps qui me sera disponible pour la rédaction de ce blog l’an prochain.

Retrouvez ici un petit récapitulatif des articles publiés sur ce blog au cours de ce Challenge !

Y… Y a plus qu’à !

Le terme de ce ChallengeAZ arrive doucement. Au cours de tout ce mois de juin, tous les jours à l’exception des dimanches, parfois un peu en retard, j’ai publié, comme beaucoup d’autres « généablogueurs », un article par jour, commençant par une lettre à chaque fois différente de l’alphabet. Parfois, mes articles étaient clairement moins approfondis que d’autres : je m’en excuse, j’étais en pleine session d’examens pendant la plus grande partie du mois ! Voici donc le vingt-cinquième et avant-dernier article : Y a plus qu’à.

Oui, il n’y a plus qu’à. J’ai des tas de projets pour ma généalogie : entre bien d’autres idées, on y trouve…

  • Continuer de numériser et de classer les tas d’archives familiales, y compris les Super8 familiaux ;
  • Rédiger un grand rapport reprenant, au moins pour chacun des 255 ancêtres des 8 générations complètes de mes ancêtres, des tas de photos, de biographies, d’informations, d’arbres généalogiques, etc. ;
  • Continuer à interroger les personnes âgées de ma famille afin d’en connaître plus sur l’époque de leur enfance ;
  • Mieux visualiser les branches familiales que j’étudie au moyen de cartes et de lignes du temps ;
  • Améliorer ma manière de me poser des questions ;
  • Continuer à nourrir ce site, notamment en y ajoutant une page par branche de mes grands-parents, à la manière de la page Reul ;
  • Etc.

Bref, il y a encore du boulot !

W… Waouh !

« WAOUH ! », disent mes cousins lorsque je leur raconte brièvement le contenu de mes recherches. « C’est incroyable tout ce que tu as découvert ! ». Oui, c’est super, mais en soi… Tout existait déjà, je n’ai fait que croiser des informations ! Au départ de quelques informations laissées par des membres de ma famille plus ou moins éloignée au sujet de certaines branches de la généalogie familiale, je m’efforce de reconstituer au maximum l’histoire de notre famille. Comme je l’expliquais il y a quelques jours dans cet article, je cherche à respecter au maximum l’individualité de mes ancêtres en les considérant individuellement pour en écrire l’histoire, d’après tout ce que je peux trouver à leur sujet. Ce n’est pas facile, cela prend beaucoup de temps, mais tout va bien : j’ai toute la vie devant moi !

Ce qui est surtout « waouh », en fin de compte, c’est le fait de se rendre compte de l’immense amas d’information que serait une histoire complète de la famille, en passant par chacun des ancêtres que je partage avec mes frères, sœurs, parents et cousins. Imaginez donc un grand livre reprenant un récit de la vie de chacun, avec une photo lorsque c’est possible… Ne serait-ce pas un merveilleux héritage ? Moi, j’en rêve. Et j’y travaille chaque jour !

V… Un truc de Vieux ?

La généalogie, un truc de vieux ? Peut-être. Ou peut-être pas.

Certes, la généalogie consiste avant tout à remuer le passé, quelle qu’en soit la motivation. Et le passé, c’est – traditionnellement, du moins – un truc de vieux. Il fut une époque, il n’y a pas si longtemps, où seuls les retraités pouvaient se permettre de faire des recherches sans fin en se déplaçant d’une ville à l’autre pour aller consulter des archives, en multipliant les feuilles volantes et des photos d’inconnus qui, paraît-il, seraient de lointains ancêtres et/ou cousins. Mais ça, c’est la généalogie 1.0.

Avec internet a commencé le temps de la généalogie 2.0. Aujourd’hui, la généalogie a pris un nouveau tournant. Il suffit de quelques clics pour trouver un acte depuis chez soi, pour construire un arbre unique plutôt que des tas d’arbres sur feuilles volantes ou encore pour partager ses recherches avec des inconnus et découvrir les résultats de leurs propres recherches. Tout ça, malheureusement, n’est pas (encore ?) à la portée de tout le monde ; ce n’est pas une chose évidente que de manipuler internet pour y trouver les tas d’informations qui s’y trouvent.

De plus en plus, l’âge moyen des généalogistes diminue. Se construisent différents « groupes », différentes « catégories » : ceux qui préfèrent « la méthode ancienne », et ceux qui sont passés à l’ère numérique. On pourrait ajouter, à la rigueur, une troisième classe : ceux qui ont passé le cap de la rédaction d’un blog de généalogie ! Je pense sincèrement que chaque manière de fonctionner a de sérieux atouts… Quelle sera la prochaine étape ?

U… Uniques par milliers

Uniques. Nous sommes tous uniques. Nos ancêtres aussi… Et pourtant, nous les traitons en masse : « telle génération », « telle branche », etc., comme si, finalement, nous manipulions d’innombrables caisses de bouquins sans valeur. Après tout, chaque ancêtre est unique !

Non : je refuse de me satisfaire d’un nom et de deux ou trois dates pour résumer une vie. C’est pourquoi, non seulement pour l’intérêt mais aussi par respect pour ces milliers d’ancêtres et de cousins, je refuse de collectionner des noms et des dates indéfiniment, sans chercher à en savoir plus. C’est la raison pour laquelle il est selon moi très important de se poser de bonnes questions, comme j’en parlais il y a quelques jours. Qui était tel ou tel ancêtre ? Pour quelles raisons a-t-il appelé son fils Pierre, sa fille Marguerite ? Quelles périodes difficiles a-t-il pu traverser, quelle biographie pourrait-on lui attribuer ?

Notre rôle, à nous généalogistes, n’est pas seulement de retrouver le nom des « vieux ». Ce ne sont pas des timbres, des bagues de cigares ou encore des pièces de monnaies étrangères ! Notre rôle est de faire revivre chacun de ces ancêtres, individuellement. De simples faits peuvent en dire tellement sur une vie ! Et si vous connaissez les noms de plusieurs milliers de vos ancêtres, tant mieux : vous avez toute une vie pour écrire la leur.

S… Signatures

Il m’est souvent arrivé de réaliser que les signatures de nos ancêtres sont souvent ce qu’il nous reste de plus personnel d’eux. Cachés en bas d’un acte, souvent différentes, parfois sous formes de simples croix d’illettrés… Petit aperçu, bien sommaire, de signatures d’ancêtres.

Signatures-resized

R… Ruesnes

Toujours en train d’essayer de me rattraper dans ce Challenge AZ, voici mon article, très bref, pour la lettre R…

Petit retour, car mieux vaut trop que pas assez, sur l’origine de mon nom de famille. Druenne vient de la contraction de « de Ruesnes« . Ce nom désignait donc, à l’origine, celui qui venait de Ruesnes, un tout petit village perdu entre Maubeuge et Valenciennes, dans le Nord de la France. Parmi les grandes branches de Druenne, Druesne, etc. que j’ai étudiées jusqu’à présent, toutes viennent de la région de Ruesnes. Je ne connais qu’une poignée de Druesne ayant réellement vécu à Ruesnes.

La plupart des Druesne que je connais viennent de Forest-en-Cambrésis, à quelques kilomètres de Ruesnes. Tous, ou presque, sont mes cousins. De Forest ou d’ailleurs, il m’en reste de nombreux à découvrir : mon arbre s’alourdit chaque jour !

EN SAVOIR PLUS

Histoire familiale

Forest-en-Cambrésis

Q… Se poser les bonnes questions

Je reprends ce Challenge AZ là où je l’avais laissé il y a quelques jours suite à une fin d’examens un peu difficile. J’ai donc un peu de retard à rattraper, c’est pourquoi cet article et les suivants seront un peu plus courts que d’habitude.

Aujourd’hui, je voudrais parler de l’art de poser des questions. Collectionner de « simples » noms, lieux et dates rend vite la généalogie lassante, à l’exception cependant des périodes où, comme moi en ce moment, on est sur le point de compléter une génération complète d’ancêtres ! Il est donc important d’apprendre à se poser des questions qui permettent à la fois de trouver des choses intéressantes et d’en savoir un peu plus sur la vie de nos ancêtres.

Je n’ai pas de méthode miracle à proposer pour poser les questions qui mènent aux trésors de la généalogie que nous rêvons tous d’atteindre un jour. J’ai cependant quelques conseils, issus de mon humble expérience personnelle…

  • Les bases. Les questions les plus basiques, qui peuvent déjà permettre de faire de belles découvertes, peuvent tenir en un tableau : quand est né l’individu ? Quel âge avaient ses parents ? Combien avait-il de frères et soeurs ? Est-il né au même endroit que ses parents, ses frères et ses soeurs ? Si non, pourquoi ? Est-ce loin des autres lieux de naissance relevés dans la famille ? Quel était le métier de la personne concernée ? En quoi cela consistait-il ?
  • Personnaliser les questions. Une fois les questions de base posées, s’intéresser plus précisément à l’individu dans sa singularité peut mener à de belles découvertes. Quelles sont les questions éveillées par les « questions de base » dont j’ai parlé plus haut ? Que s’est-il passé dans le village, la région ou le pays de l’individu pendant sa vie ou peu avant ? Cela a-t-il eu une influence sur ce qu’il a vécu ?
  • Varier les questions. Poser une même question peut se faire de bien des manières. Une même question peut être tournée de plusieurs façons, en amenant de ce fait des réponses parfois bien différentes ! Bien des éléments de la vie de nos ancêtres ne pourront se révéler qu’en se posant les bonnes question.
  • Être logique et se servir de tous les indices. De petites choses que nous connaissons peuvent parfois nous mener à de belles découvertes ! Mettre toutes les informations dont nous disposons à profit peut permettre d’aller loin dans la réflexion. À ce sujet, je vous invite à relire la section intitulée « La Lumerette » sur cette page.

Avez-vous d’autres conseils à proposer pour se poser les bonnes questions ?