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Sur les traces de mes ancêtres

Le jeudi 21 juillet 2016, j’ai eu la chance de marcher dans les pas de mes ancêtres là où je ne l’avais jamais fait, là où des centaines de Druesne m’ont précédé : Ruesnes et Forest-en-Cambrésis. Si cela fait maintenant plus d’un an que j’ai découvert que c’est à Forest que sont mes origines, c’était la première fois que je m’y rendais « pour de vrai ». Un moment inoubliable ! Et pour cause…

Pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu la chance de faire une petite virée d’un soir avec mes parents. Si l’idée de cette escapade dans le Nord trottait dans ma tête depuis longtemps, c’est pourtant presque « sur un coup de tête » que nous avons pris la route pour faire de ce rêve une réalité. Mettant d’abord le cap sur Ruesnes, nous y avons découvert le petit village d’où seraient originaires les premiers Druesne à avoir porté ce nom (voir l’étymologie du nom ici). Là, peu de traces de notre famille ; je m’y attendais, car aucun Druesne de mon arbre n’a vécu bien longtemps à Ruesnes. Nous avons cependant découvert un château en ruines, ainsi que des tombes portant le nom Camaret. Les Camaret auraient-ils un lien avec les de Camaret, originaires du village de Chamaret dans la Drôme provençale, où ma famille part souvent en vacances ? De futures recherches approfondies nous le diront peut-être.

Deuxième étape de notre escapade : Forest-en-Cambrésis. Si Ruesnes n’a pas gardé beaucoup de traces visibles des Druesne, ce n’est pas le cas de Forest, où on les trouve presque à chaque coin de rue ! Ensemble, nous avons été à la découverte de la ferme de la Couronne que mon ancêtre François Simon Druesne donna à son fils Simon, qui immortalisa son passage en gravant ses initiales (S.D.) et celles de son épouse Marguerite Givry (M.G.) dans la pierre de faîte du portail d’entrée de la ferme. On y trouve aussi une pierre commémorative du passage de Jésuites en 1744. L’église du village, rebâtie après 1918 (et dont je parle ici), ne contient plus aucune trace de la tombe de Simon Druesne et d’autres de mes ancêtres qui avaient été enterrés sous le dallage.

Avant de repartir vers la Belgique, sur la proposition de mon père, nous nous sommes rendus au cimetière de Forest, tout proche de la ferme de la Couronne, pour y trouver d’éventuelles tombes de Druesne susceptibles de nous apporter des informations sur l’histoire de la famille. Et comment ! Il y en avait des dizaines ! Armé de mon appareil photo, je circulais donc entre les tombes, appelé de temps à autre par mes parents qui en trouvaient d’autres. Nous entendant parler de Druesne, une dame, de passage dans le cimetière, s’est approchée de nous : « Je suis une Druesne, moi ! », dit-elle. Quelle bonne surprise ! Nous étions donc tombés, par un immense hasard, sur une cousine très éloignée, notre plus proche ancêtre commun étant le fameux Simon Druesne ! Nous avons échangé pendant quelques dizaines de minutes au sujet de nos histoires familiales respectives. Nos contacts échangés, c’est par internet que continuent nos échanges.

Une soirée inoubliable, qui restera longtemps dans les mémoires !

P… Poulet

Poulet. Titre bien incongru s’il en est. Mais je vous rassure : je ne vais pas vous parler de ces adorables petits animaux à plumes, mais plutôt de Stéphane Poulet, un prêtre du tout début du vingtième siècle qui écrivit en 1905 un gros ouvrage de plusieurs centaines de pages sur l’histoire de son village de Forest-en-Cambrésis. Ce bouquin m’a permis de faire la plus belle découverte de mes recherches. Parce que parfois, en généalogie, on a un coup de chance.

J’avais découvert depuis peu mon ancêtre le plus lointain à ce jour, Simon Druesne. Je cherchais sur Google des informations à son sujet, et au fil de mes recherches, j’ai abouti sur Gallica. Et là, merveille : un résultat est apparu ! Je suis rapidement arrivé sur quelques pages où il était question d’une vieille maison ayant appartenu à ce fameux Simon Druesne. C’est la ferme de la Couronne, dont je parle sur la page des Druesne de Forest.

Je n’en écris pas plus : une Pause s’impose !

O… Origines

Quand j’étais petit, peu de recherches généalogiques sur la famille Druenne (du moins, en ce qui concerne la branche belge) avaient alors été menées. J’ai donc eu la joie de lever moi-même le voile sur les origines de la famille. Une sacrée aventure…

Ce qu’on savait, ce qu’on croyait

Le seul à avoir réalisé quelques recherches était mon grand-père, qui, longtemps avant moi, était parvenu, je ne sais comment, à la conclusion que la famille était originaire de Bretagne. Je pense qu’il se basait pour cela sur le fait qu’il avait sans doute entendu parler de quelques Druenne établis là-bas. Il avait tort : en réalité, les Druenne de Maurage descendent des Druesne de Forest-en-Cambrésis.

L’autre mythe familial était que le nom Druenne venait de la contraction de « de Ruesnes », faisant ainsi de nous, selon une plaisante croyance, des descendants de « nobles ». Bien évidemment, si l’étymologie était correcte, il s’avère que ce nom ne désigne nul autre que celui qui vient de Ruesnes, comme j’en parle ici.

Comment je m’y suis pris

Mes recherches généalogiques peuvent se résumer en deux phases méthodologiques.

  1. La première, bien incertaine et peu méthodique, était celle de la découverte. Ne connaissant pas le fonctionnement de la plupart des outils de généalogie, je faisais mes recherches sur Généanet, sans rencontrer beaucoup de succès car la branche des Druenne de Belgique dont je fais partie n’était, à l’époque, pas encore très étudiée sur Internet. Pendant des années, j’ai donc tourné en rond, collectionnant ici et là des informations, arbres partiels et documents d’archives. Je me contentais de collectionner des noms, sans connaître de détails sur la vie de ces personnes.
  2. La deuxième phase de mes recherches peut être qualifiée de phase de l’efficacité. Le jour où j’ai enfin découvert qu’il était possible de consulter les actes en ligne, et surtout le jour où j’ai compris comment les utiliser a révolutionné par pratique de la généalogie ! En quelques semaines, voire quelques jours, j’ai découvert une bonne série de générations d’ancêtres. Je suis alors arrivé à Jean-Baptiste Druesne, sur qui je suis resté bloqué de nombreux mois : marié à Maurage, il était renseigné comme né à « Forêt ». Or, ce nom est porté par beaucoup de villages… Il m’a fallu l’aide d’un groupe de généalogistes bénévoles pour trouver la commune de Forest-en-Cambrésis, à une cinquantaine de kilomètres de Maurage et près de la commune de Ruesnes. J’ai alors trouvé quelques générations supplémentaires, jusque François Simon Druesne. J’y ai aussi fait une merveilleuse découverte : la ferme de la Couronne (voir ici) ayant appartenu à ce dernier.

Et maintenant ?

À présent, je me sers de tous les outils que je peux trouver pour étoffer mon arbre. Mon objectif est, en quelque sorte, de rassembler en un arbre, ou quelques arbres, l’ensemble des Druesne, Druesnes, Druenne, Druennes, etc. que je peux trouver. Régulièrement, je contacte des contemporains de la famille, en espérant retracer leurs ancêtres et nous trouver un lien de parenté…

À ce jour, j’ai étudié entre 5 et 10 branches de Druesne, établis dans une série de villages voisins de Ruesnes. Toutes perdent leurs traces au XVIIème siècle, ce qui ne les empêche pas d’être parfois liées par des mariages plus tardifs. J’ai pour projet de réaliser sur ce site une page récapitulative des différentes grandes branches connues : patience, c’est du boulot !