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I… Il était temps !

Purée, il était temps ! Il y a maintenant plusieurs mois que j’ai créé ce blog, avec un objectif de partage de photos et d’archives avec ma famille (via la partie privée) et de partage plus large de mon expérience et de mon histoire familiale avec d’autres internautes intéressés. Pourtant, jusqu’à présent, aucune page n’existait au sujet de l’ascendance « proche » de mes grands-parents, alors que ce projet trotte dans ma tête depuis déjà un petit bout de temps. Mais cette fois, ça y est : commençant par la branche de ma grand-mère maternelle, c’est-à-dire la branche Reul, j’ai créé une nouvelle page sur laquelle se trouvent des photos et quelques petites biographies sommaires de quelques-uns de mes ancêtres et cousins. Elle est encore bien peu fournie, il y a encore du boulot. Je suis à la recherche de conseils, de remarques, d’outils qui pourraient m’aider : amis généablogueurs, je fais appel à vous !

—–> La page en question se trouve ici.

H… Histoire à dormir debout

La plupart des sites Web où l’on trouve des conseils pour réaliser sa généalogie personne, amateurs ou non, donnent un conseil commun : il faut toujours vérifier ses sources. On peut trouver n’importe quoi sur internet, et malheureusement, de nombreux généalogistes ne vérifient pas les informations qu’ils recopient des arbres des autres.

Bon, je comprends : les sources en question ne sont pas toujours disponibles en ligne, et vérifier chaque information « à la source » prendrait un temps considérable. Je l’avoue : je ne vérifie pas absolument toutes les informations que je trouve en ligne ! Cependant :

  • Avant de recopier une quelconque information, je m’informe sur le propriétaire de l’arbre et/ou du site Web en question. C’est purement dû au feeling, c’est vrai… Mais aussi à quelques arguments concrets.
  • L’information en question doit bien évidemment rester cohérente: si un fils a cinq ans de moins que sa mère, oui, je me pose des questions. Idem si la fille naît dix ans après le décès de son père. Heureusement, le logiciel que j’utilise pour ma généalogie m’avertit de ce genre d’incohérences.
  • Enfin, lorsqu’il s’agit de mes ancêtres directs, je vérifie toujours tôt ou tard l’information, car en ce qui les concerne, je veux qu’il n’y ait aucune erreur. Évidemment, lorsque les erreurs en question viennent de la source elle-même, c’est un autre problème…

Il y a quelques mois, en recherchant sur internet la généalogie d’une célébrité que je ne citerai pas, je suis tombé sur un arbre généalogique qui reliait cette personne à Marilyn Monroe, trois présidents américains, Pocahontas (si, si !), ainsi que Jésus et tous ses ancêtres. Des dizaines et des dizaines de générations étaient représentées. Allez, n’allez pas me dire que toutes ces filiations sont vérifiées ! D’où pourrait sortir une telle généalogie, sur plusieurs milliers d’années ?

Et vous, jusqu’à quel point vérifiez-vous vos sources ?

G… Plaidoyer pour une Généalogie Gratuite

Pour continuer ce #ChallengeAZ, je ne pensais pas faire dans l’originalité : les mots en G que j’avais choisis étaient Généalogie, Geneanet et Gallica. Mais pas moyen : je n’avais pas d’inspiration pour ces mots, aussi larges soient-ils, même si je me sers beaucoup des trois. Du coup, j’ai changé d’avis : je me suis orienté vers la Généalogie Gratuite. Petit plaidoyer à l’intention de ceux qui se font de l’argent sur la mémoire des autres.

Tout d’abord, une mise au point s’impose. Je ne vise aucunement ici les généalogistes professionnels, ceux qui offrent leurs services pour étudier la généalogie de l’une ou l’autre personne à la recherche de ses ancêtres. Non, ceux que je vise ici, ce sont les entreprises qui récupèrent des archives, souvent gratuites ici et là, pour les proposer à prix d’or à leurs clients potentiels en les alléchant par des aperçus appétissants.

Je suis convaincu qu’il devrait être possible pour chacun de se mettre à la recherche de ses ancêtres et de retrouver, certes avec quelques compétences, mais sans dépenser un sou, les personnes grâce à qui il ou elle est venu(e) au monde. Le droit de connaître ses origines est selon moi un droit inaliénable pour toute personne qui peut se le permettre et pour qui une telle démarche est possible !

Certes, certains outils annexes peuvent se permettre d’être payants, résultant de l’investissement de certaines entreprises en technologies et en logiciels. C’est, encore une fois, aux entreprises qui gagnent de l’argent en proposant ce qui est offert gratuitement ailleurs que j’en ai. Depuis quand peut-on monnayer l’histoire de nos ancêtres, les documents publics du passé ?

Chacun doit pouvoir découvrir ses ancêtres, sans être freiné dans cette démarche par une entreprise peu scrupuleuse. N’est-ce pas votre avis ? N’hésitez pas à ouvrir le débat, j’y suis ouvert et je vous attends !

F… Forest, Femmes

Pour ce sixième article du Challenge AZ 2016, j’ai décidé de mettre à l’honneur deux anciens articles – et pas des moindres.

  • Forest-en-Cambrésis

Je parlais, il y a quelques jours, des déménagements qui ont eu lieu au cours de l’histoire de ma famille. J’avais parlé, à cette occasion, de Forest-en-Cambrésis, où a longtemps vécu la famille Druesne. Une page à relire, tant elle transpire l’histoire familiale : c’est ici !

  • Femmes

Pourquoi les femmes d’une généalogie sont-elles si souvent oubliées ? Pourquoi cite-t-on toujours les maris, et non les épouses ? Comment cela se fait-il que je me souvienne de tous mes ancêtres masculins Druenne, mais que je confonds leurs épouses respectives ? C’est pour un peu me faire pardonner qu’il y a quelques mois, j’ai écrit sur quelques femmes marquantes de ma généalogie : c’était au mois de mars, à l’occasion du mois de la femme et c’est ici.

Bonne lecture !

E… École, Écriture

Ceux qui suivent régulièrement mon blog remarqueront que je me sers souvent de l’image que vous voyez ci-dessus comme couverture de mes articles. Il s’agit de la lettre d’amour qu’a écrite mon ancêtre Désiré Druenne à celle qui deviendrait son épouse pour lui déclarer sa flamme. Un beau souvenir, non ?

Revenons à nos moutons. Ne trouvez-vous pas que sans l’écriture, nos recherches généalogiques seraient privées, non seulement de leurs sources d’information, mais aussi d’un formidable corpus affectif ? Ne trouvez-vous pas que la consultation d’un acte original, ou même scanné, a une valeur bien plus élevée affectivement qu’une recherche automatique dans un dépouillement payant en ligne ?

De ce point de vue, l’écriture est une des plus belles inventions de l’humanité, dans ce sens qu’elle permet la mémoire. Les plus calés me répondront que les sociétés sans écriture n’avaient pas besoin de cela pour transmettre leur histoire de père en fils ; mais nul ne peut nier que les sources écrites sont, sans être infaillibles, bien plus fiables que la plupart des récits oraux. Merci l’école, sans qui cette écriture ne serait pas accessible à tous aujourd’hui ! Les sources écrites permettent à celui qui les consulte de découvrir quelque chose de ses lointains ancêtres : leur signature, ou une simple croix sur un bout de papier. N’est-ce pas merveilleux de se rappeler que tous ces documents ont franchi bien des années pour arriver jusqu’à nous ?

Je ne parle pas seulement des vieux papiers que l’on trouve dans les salles d’archives. Je parle aussi des documents qui, souvent chargés d’une valeur toute particulière aux yeux de la famille, sont transmis de père en fils, dans une vieille caisse qui traîne dans un grenier jusqu’au jour où un généalogiste en puissance fait du tri. En ce qui me concerne, je suis souvent étonné de la qualité et de la quantité des archives familiales qui sont parvenues jusqu’à moi ! En plus de photos par centaines, ce sont de tas de lettres, diplômes, dessins, souvenirs et autres travaux scolaires dont je dispose. Un véritable trésor que je n’en finis pas de scanner précieusement, et de rendre accessible à ma famille via la partie privée de ce site.

D… Déménagement, Destin, Désiré

D. En plus d’être la première lettre de mon nom de famille, en plus d’être la lettre que je recherche le plus dans les tables décennales, la lettre D est aussi la première de Déménagement, de Destin, de Désiré aussi.

Déménagement

Au cours de son histoire, la famille Druenne s’est implantée en plusieurs endroits, mais deux ont retenu mon attention :

  • Maurage est un petit village près de Mons, en Belgique, où la famille Druenne s’est développée pendant plusieurs siècles. Le premier Druenne à s’y être installé est Jean-Baptiste Druesne, qui, au départ du village dont je vais parler juste après, semble avoir débarqué là pour y épouser sa belle. De nos jours, les Druesne de Belgique, descendants de Jean-Baptiste, portent le nom Druenne et ne sont plus qu’une poignée à porter ce nom.
  • Forest-en-Cambrésis est situé dans le Nord-Pas-de-Calais, entre Maubeuge et Valenciennes. C’est un tout petit village, près de Ruesnes, l’origine de mon nom de famille (de Ruesnes > Druesne > Druenne). Jean-Baptiste Druesne, dont j’ai parlé plus haut, est né là-bas. Ses ancêtres possédaient une jolie ferme, dont j’ai parlé hier.

Destin

Il m’arrive souvent, lors des réunions de famille, de penser à l’avenir. Je ne parle pas de l’avenir proche, ni de celui de dans dix ou vingt ans. Je pense plutôt au siècle prochain, où, peut-être, les descendants de ma famille actuelle regarderont des photos d’aujourd’hui de la même manière que je consulte délicatement des photos du siècle dernier. Tout ce que nous vivons, tout notre quotidien, notre vie de famille dans son essence, tout cela a déjà été vécu par bien des générations avant nous, qui avaient aussi leurs émotions, leurs couleurs, leurs paysages, leurs joies et leurs peines, leur jeunesse et leurs souvenirs. Si la plus grande partie de tout cela a disparu, alors que restera-t-il de nous dans cent ans ? À nous, généalogistes et historiens familiaux, de transmettre aux générations futures, non seulement les traces de notre passé, mais aussi des traces du leur, c’est-à-dire de notre présent.

Désiré

Désiré. Un bien joli prénom – quoique, je l’avoue, cela m’étonnerait que je le donne à l’un de mes enfants. C’est pourtant le prénom qu’ont porté trois de mes ancêtres Druenne en quatre générations, le plus « récent » étant mon arrière-grand-père. Pourquoi et comment ce prénom est-il entré dans la famille ? Un parrain, un ami décédé, un hasard ? Cela, je dois encore le découvrir. Plus anciennement, c’était le prénom Jean-Baptiste qui faisait fureur dans la famille, avec des dizaines de porteurs, surtout du côté de Forest-en-Cambrésis.

*

Ceux qui me lisent depuis le premier juin remarqueront sans doute que mes articles sont assez hétéroclites, et regroupent plein de petites pensées éparses. En réalité, c’est en bonne partie volontaire : pour ce premier Challenge AZ, j’ai voulu faire le tour de beaucoup de petites anecdotes et remettre au goût du jour d’anciens articles dont on ne parle pas assez. Bon courage pour lire la suite, qui ne sera pas moins décousue !

C… Couronne

À l’occasion du troisième jour de ce Challenge AZ, je reviens, comme hier, sur un sujet que j’ai déjà abordé sur une autre page, qu’il s’agit de remettre à l’honneur : la ferme de la Couronne.

Je vous parlais hier des Ets. Briquet-Romain, l’ancienne entreprise familiale. Aujourd’hui, je vous emmène à la découverte d’une ancienne richesse familiale, une richesse qui date du seizième siècle. À cette époque, mon ancêtre François Simon Druesne a donné à son fils Simon, mon arrière-…-arrière grand-oncle une jolie ferme qui avait l’habitude, dit-on, d’accueillir les souverains de passage.

>> Je vous laisse découvrir la page où l’on parle de la Couronne en cliquant ici !

B… Briquet-Romain

Pour le deuxième volet de ce Challenge AZ, je voudrais parler d’une partie importante de l’histoire de ma famille : l’entreprise familiale.

On peut trouver un peu partout, dans la maison de mes parents, des objets variés, généralement métalliques, originaires des Établissements Briquet-Romain, l’entreprise familiale.

C’est en 1895 que l’un de mes ancêtres fonda cette entreprise. Première question : lequel ? Cela est encore à découvrir. En effet, si j’ai longtemps pensé qu’elle était le fruit du mariage d’Émile Briquet avec Clémence Romain, j’ai fini par me rendre compte que tous deux n’étaient pas encore mariés à l’époque ! Se seraient-ils rencontrés au sein de l’entreprise fondée par leurs pères respectifs, ou par Émile et le père de Clémence ? C’est bien possible. Seule la consultation d’éventuelles archives de l’époque me permettra de savoir qui étaient les responsables légaux de l’entreprise lors de la fondation de celle-ci. Reste à savoir où trouver ça !

À la fin de la vie d’Émile, l’entreprise passa à son beau-fils, mon arrière-grand-père, Désiré Druenne. De vieilles lettres qu’ils ont échangées font état de relations pour le moins explosives entre eux – dont il faudra que je parle dans un prochain article.

Enfin, de Désiré, ce fut mon grand-père Jacques qui hérita des établissements. Malheureusement, ceux-ci ne résisteront pas au choc pétrolier et en 1974, l’entreprise mit la clé sous le paillasson.

>> En savoir plus ? Lisez mon article sur le sujet !

A… Allez, c’est parti !

Pour la première fois cette année, je me lance dans le Challenge AZ proposé par Sophie Boudarel sur son blog la Gazette des Ancêtres. L’an dernier, ils étaient des dizaines à participer à ce défi, qui consiste à publier sur un blog, chaque jour (sauf le dimanche), tout au long du mois de juin, un article touchant de près ou de loin à la généalogie.

ACTES

Je ne vais pas dans l’originalité en entamant ce défi par un tel mot. On le sait, les actes (naissances/baptêmes, mariages, décès, entre autres) sont l’outil primaire de travail de tout généalogiste. Pourtant, en ce qui me concerne, s’il y a maintenant plusieurs années que j’ai commencé à étudier ma généalogie, il n’y a que relativement peu de temps que j’ai pris l’habitude de me servir de ces actes. Pourquoi ?

Lors de mes débuts en généalogie, je me suis surtout servi des connaissances de ma grand-tante en ce qui concerne mes ancêtres maternels. Après plusieurs dizaines d’années à leur recherche, elle en connaît un rayon en la matière et a donc pu me fournir de larges informations sur nos origines. Muni de cette solide connaissance de base, de tous ces noms et de toutes ces dates, j’ai, pendant plusieurs années, nourri ma généalogie exclusivement à partir des informations que je trouvais sur Internet au sujet des ancêtres qu’elle avait découverts, ou de ceux, du côté de ma grand-mère paternelle, que je trouvais dans un vieux rapport généalogique qui traînait dans ma famille depuis des lustres. En bref : rien de très passionnant. De plus, Internet restait bien muet sur mes ancêtres Druenne, dont je ne trouvais aucune trace susceptible de m’aider.

Un matin, je me suis dit qu’il en était assez. Il fallait que je découvre enfin qui étaient mes ancêtres Druenne ! J’ai alors pris mon courage à deux mains et ai essayé de trouver des relevés de registres. La plupart étaient privés… Et pas moyen de me servir des actes en ligne : je ne comprenais décidément pas comment y accéder. C’est après des mois d’incompréhension et de frustration qu’un généalogiste avec qui j’étais en contact m’a – enfin – fourni les liens, les fameux liens, vers les archives numérisées de l’État (belge) et vers celles de FamilySearch. Cette découverte est capitale dans l’histoire de mes recherches, car elle m’a permis de remonter d’un coup un bon paquet de générations !

Esponomist généalogie

De fils en père, je suis remonté jusqu’à un certain Jean-Baptiste Druenne, qui a épousé à Maurage (Belgique) le 25 juin 1747 une femme du nom de Marie Antoinette Bail. Dans leur acte de mariage, il est écrit que Jean-Baptiste est « natif de Foret »… Nouvelle grosse épine dans mon pied de généalogiste amateur. J’ai cherché, pendant plusieurs mois, où pouvait bien se trouver ce « Foret ». J’ai penché un moment pour Forest, une des communes de Bruxelles (mais si, vous connaissez : c’est près de Molenbeek !). Ce à quoi je n’avais même pas pensé, c’est qu’il pouvait très bien s’agir d’un village français ! Aiguillé par un groupe de généalogistes amateurs comme moi, j’ai enfin découvert Forest-en-Cambrésis. J’y ai découvert bien des choses… Mais cela est une autre histoire.

En un mot : sans les actes, j’en serais toujours à recopier des arbres Généanet (non, non, ne me frappez pas !).

ARCHIVES

Par « archives », j’entends ici les archives familiales, les précieux documents qui s’accumulent au fil des générations dans certaines familles. J’ai la chance d’avoir pu hériter de plusieurs caisses de photos et autres documents intéressants qui, pour mon plus grand bonheur, n’ont pas encore toutes été triées ! J’ai déjà pu y découvrir, outre de nombreuses photos dont je parlerai dans un prochain article, des documents faisant état des relations pour le moins tendues entre mon arrière-grand-père et son propre beau-père au sujet de la tenue de l’entreprise familiale, que le premier avait héritée du second. J’ai aussi trouvé les lettres de vœux envoyées par mon arrière-grand-mère à ses parents au cours de sa petite enfance à l’occasion du Nouvel An, ou encore celles échangées entre mon arrière-grand-père et son ami, Marcel Hecq, qui deviendrait un jour un poète wallon renommé. Diplôme de primaires de mon arrière-arrière-grand-père, lettre d’amour de son père, et bien d’autres documents encore que je vous ferai découvrir – à l’exception bien entendu des documents que je juge trop personnels pour être publiés, et qui arrivent peu à peu sur la partie privée de ce site.

AVENIR

Une notion qui est selon moi trop souvent oubliée par les généalogistes, c’est celle d’avenir – j’entends par là, dans ce contexte, l’avenir de notre généalogie. Pourquoi faire des recherches si, dans trente ou quarante ans, elles n’existent plus ? Il est capital, afin que tout le travail que nous effectuons ne soit jamais plus perdu, jamais plus oublié, que nous nous débrouillions pour le rendre accessible. Le but n’est ni de l’imposer à notre famille, ni de leur cacher ce que nous savons ; il faut que chacun, dans la famille, puisse savoir où trouver les informations généalogiques dont il pourrait vouloir s’informer un jour. Comment ? Par autant de moyens que possible :

  • Arbres en ligne
  • Archives et photos numérisées et stockées sur le Cloud
  • Site web familial connu de tous, avec une partie privée si nécessaire
  • Sauvegardes sur disques durs externes
  • Rapports généalogiques imprimés

Permettez-moi d’insister tout particulièrement sur ce dernier point. En effet, si avoir un site web permet à tous d’accéder aux données, nul ne sait ce qu’il adviendrait si un crash mondial survenait, ou si certains services web mettaient la clé sous le paillasson. C’est pourquoi rédiger et imprimer des rapports aussi complets que possible sur nos découvertes est vraiment très important. Je ne compte pas la valeur des rapports de ce type qui me sont parvenus… C’est un de mes projets que de réaliser un tel rapport. Ce sera un boulot monstre : arbres généalogiques, photos, archives, actes, histoire de la famille, etc. Tout (ou presque) doit tenir en quelques centaines de pages à peine. N’oublions pas, en ce qui concerne les archives, que ce qui encombre trop est plus susceptible de se retrouver à la poubelle lors d’un déménagement ou d’un décès : sauvegardons et classons tout, soyons organisés, pour que notre histoire ne (re)tombe pas dans l’oubli !

Et si les Communistes arrivaient ?

Désiré Druenne (1904-1950), père de Jacques Druenne

Désiré Druenne (1904-1950)

En mai 1950, mon arrière-grand-père Désiré Druenne (1904-1950) a dû être bien surpris, un soir, lorsque son fils lui posa une question sur l’attitude à adopter quant à l’entreprise familiale si jamais les communistes débarquaient en Europe. Il a alors rédigé une lettre « à détruire ou à mettre au panier » avec beaucoup de soin pour y coucher ses conseils. Il faut croire que mon grand-père ne respecta pas la demande de son père, puisque le document est parvenu jusqu’à moi… Pour mon plus grand bonheur ! Quatre mois plus tard, Désiré était mort…

Et si les communistes… ?

À retenir SVP ou bien à mettre au panier

Quelques notes suggérées par une réflexion de mon fils à sa maman en Mai 1950.

…Si les communistes devenaient les maîtres en Europe occidentale, ceux qui auraient un diplôme resteraient dans leurs occupations ?

Peut-être, à condition d’être des leurs. Et d’accepter de devenir fonctionnaire.

Si les communistes ou du moins leur idéologie devenait d’application chez nous, il faudrait envisager la solution comme suit :

Exclusion totale de la famille parmi l’activité de l’atelier (un citoyen ne peut exploiter un autre citoyen, seule la collectivité peut exploiter les humains au profit de la collectivité). À ce moment, si l’atelier n’est pas supprimé, tu pourras continuer à le diriger soit directement ou avec l’aide d’un commissaire politique qui aura tout à dire. J’ajoute que ta présence sera supportée si tu sais donner à tes gens l’impression que tu es des leurs.

Et si tu es bien imprégné de mes conseils, c’est-à-dire si tu as fait du traçage, si tu es pendant quelque temps sur les machines au point de la connaître et de réellement faire œuvre utile, si tu as voulu apprendre tout ce qui touche à la partie manuelle de l’activité de l’atelier, tu pourras certainement « en cas de panne » être plus près de la masse qu’un type en smokink.

Il y a une autre solution, celle de se sauver à temps – oui, parfaitement. Prendre ici les machines les plus intéressantes, les charger sur un bateau et les expédier au Congo par exemple et s’installer au Congo, pour y faire de la chaudronnerie, de la mécanique, etc. pour les Africains. Pourquoi pas ? Mais la réussite dépendra en ordre principal de l’application du chapitre souligné en rouge.

Je tiens à dire que ces notes m’ont été suggérées par ta réflexion, je ne pense pas que les communistes viendront nous submerger avant 20 ans.

Ton Père

Désiré Druenne

Note dans la marge : J’ai vu une période particulièrement pénible de notre existence, Mai, Juin, Juillet 1940, dans le Tarn et Garonne et la Haute-Garonne, des dessinateurs de grande valeur et des comptables experts rester sans travail, par contre j’ai vu des hommes de métier être embauchés une heure après leur arrivée dans un patelin.

Je trouve émouvant, en ce qui me concerne, de lire, si longtemps après des faits que je n’ai même pas connus, ces lignes sur une époque si grave. J’espère découvrir encore d’autres documents du même type !